Conclusion et synthèses personnelles

Conclusion:





Alors, mourir de rire, un danger réel, ou un mythe ? L’expression est certes exagérée lorsque nous l’employons, mais n’a-t-elle pas un fondement de réalité ? Quand on y pense, on peut mourir un peu de tout et de n’importe quoi…De peur, de froid, de faim, de soif…alors pourquoi pas de rire ?
Cela semble absurde : le rire est une réaction qui nous fait généralement du bien, et qu’on apprécie. Pourtant, les histoires sont nombreuses à raconter le funeste destin des victimes du rire. Des mythes ? Il serait tentant de s’en débarrasser aussi simplement. Mais, le doute subsistant, nous nous sommes penchés sur le sujet. Après pas mal de documentation et une expérience informative, il est apparu que le rire provoquait des « symptômes ». Ces résultats du rire, que ce soit un rythme respiratoire saccadé ou un débit sanguin accéléré, apparaissent comme potentiellement dangereux. De là à en causer la mort ?
Le rire est surtout connu pour ses effets bénéfiques, utilisés par un bon nombre de thérapeutes pour redonner le moral, aider lors de la convalescence, ou même guérir. Ceci aussi nous paraissait être un mythe. Pourtant, des recherches scientifiques ont abouties et démontrées que le rire avait une quantité d’effets bénéfiques. Lorsqu’on rit un bon coup, on se sent bien, détendu et apaisé. Le rire ne pourrait-il donc pas remplacer les drogues médicales qui ne sont pas forcément bénéfiques au long terme pour l’organisme ?
Après toute notre documentation, nous avons vite remarqué que les effets bénéfiques du rire sont bien plus nombreux que les effets négatifs. Pourtant, chez les individus faibles à la santé dégradée, un fou rire peut se révéler être un choc violent et expédier l’individu aux urgences. Jusqu’à présent, personne n’est encore officiellement mort de rire. Alors surtout, ne vous en privez pas !

Synthèses personnelles:



Louise Alter:

Depuis notre plus jeune enfance on a été habitué au système de l’éducation française ou  tout est toujours fait avec rigueur et attention. On a toujours été confronté à des sujets que l'on ne choisissait pas vraiment et ne comprenait pas toujours. 
Au début de cette année de première, pour la première fois, c’était à nous de choisir un sujet, une recherche, un concept. Alors que l'on nous a jamais laissé cette liberté, on s'imagine qu'à cette instant une fusion unique se produit dans notre cerveau, où toutes les questions qu'on s'est toujours posées, se bousculeraient. En vérité, les choses sont très différentes, aucune fusion ne se produit, aucune question ne se pose mais un écran de néant s'installe. Notre groupe a tout d'abord longtemps contempler cette absence d'idées où à certains moments mais très rarement des étincelles d'idées apparaissaient mais disparaissaient aussi vite qu'elles étaient venues. Des idées comme « la carotte nous rend-elle aimable?» ou « Les ordinateurs quantiques » furent ces premières étincelles, puis à la fin du mois de septembre, une idée apparut, soudainement, qui n'était au début qu'une petite étoile. Cette question « Peut-on mourir de rire? » qui semble à premier abord banal et futile se dévoila, après quelques remises en question, être la bonne problématique. Le groupe avec qui j'avais décidé de partager cette expérience était, en fait à l'instant où cette question fut posée justement mort de rire. L'idée nous a alors séduite. Apprendre sur une chose qui fait partie de nos journées quotidiennes mais dont pourtant on ne sait rien, qu'espérer de plus!

Le temps et les longues discussions qu'on a eues sur la compréhension du concept du TPE et du genre de questions qu'il fallait se poser lors de l'énonciation d'une problématique ont été d'après moi les moment les plus durs et longs. Dépasser justement ce manque de confiance due au terrain inconnu dans lequel nous étions en train de nous engager fut à premier abord troublant mais finalement la question récurrente « peut- on mourir de rire » nous revint sans cesse. Enfin nous nous sommes décidés à nous jeter à coeur joie dans ce sujet. 
Nous étions conscients lors de cet engagement que le choix du sujet , « mourir de rire », était plutôt commun. Notre objectif commun devint alors non seulement la compréhension et maîtrise totale du sujet mais surtout d'échapper au banal en essayant de s'engager dans une voie encore jamais ou presque jamais encore empruntée. L'idée du site nous vint à tous simultanément au début des recherches. On a constaté qu'internet était bien plus complet que les livres, ainsi on décide que de faire partie de cette grande entreprise pour répandre le savoir était le bon choix. www.ahahlol.blogspot.com fut alors crée. L'idée de l'animation nous est venue un peu plus tard. Compréhension rapide et facile pour tous le monde. L'essentiel résumé en quelques minutes. Un support visuel a toujours semblé pour moi être celui qui marque le plus, et ainsi rendre notre TPE différent, unique et personnel. Enfin l'idée de la boite, nous est venue à quelques semaines du rendu définitif. Ce qui tout d'abord devait être une achetée toute faite devint l'idée d'un projet, d'une vraie création. À la fois plus originale et plus unique que toutes les autres idées de présentation que l'on avait eu. Alors un soir on a commencé, planche par planche et triangle par triangle. La boite du clown Alphonse était prête.
Il n'y a aucune vulgarisation de la science du rire. Malgré le fait que le rire fait partie de la vie de tous les jours, personne ne s'y est jamais vraiment intéressé, et donc personne n'est vraiment capable de l'expliquer. Ce n'est que depuis récemment que des docteurs s'y intéressent et on crée des thérapies par le rire. 
Le TPE nous a permis de créer une expérience. Celui-ci nous a offert la chance d'effectuer notre propre étude et de constater  par nous même les choses dont on avait conscience sans en être sur pour autant.

Pour ne pas se mentir le travail en groupe n'est pas quelque chose d’évident des petites disputes sont fréquentes mais normales. Car le principe du travail de groupe est de faire partie d'un ensemble et l'individu s'efface devant le groupe. Le TPE m'a permis de me rendre à l’évidence le « je » n'est qu'une voix sur quatre autres. Mais aussi que l'union fait la force et que le rire accentue cette coalition.

Camille Hallak:

"Mais c'est quoi un sujet de TPE?" Il me semble que cette question a été prononcée dans notre groupe une vingtaine de fois en trois semaines. Pourtant, depuis le cours élémentaire, on a dû avoir des centaines de sujets de TPE qui nous sont passés par la tête, mais lorsqu'enfin en début de première on a eu l'occasion d'y répondre, blanc. Les expressions telles "les carottes rendent aimables" "un chat retombe toujours sur ses pattes" nous plaisaient, mais pas au point d'y passer des mois. Fin septembre, en recherchant désespérément un sujet quelqu'un a prononcé sarcastiquement l'expression "mort de rire" et un autre a répondu '"mais on ne peut pas mourir de rire!". Réponse rapide qui aurait pu clore le débat ou alors faire l'objet de cinq mois de recherches. Nous sommes un groupe de "rieurs", mourir de rire à fait l'objet de cinq mois de recherches.
Très rapidement, nous nous sommes aperçu que le mécanisme du rire nous était inconnu: moi dont le rire a été comparé à toutes sortes d'animaux, je n'avais aucune idée de pourquoi le rire était si agréable et relaxant. Nous nous sommes donc dit qu'avant de lui trouver des dangers, il faudrait déjà comprendre ce qu'est le rire. Nous avons passé un mois et demi à faire des recherches sur son fonctionnement. Parallèlement, nous avons découvert qu'une multitude de thérapeutes recommandaient le rire et ce, basé sur de véritables études.  Début novembre, fatigués des recherches et à cours d'idées nous voulions "voir" les conséquences du rire, les mesurer, c'est l'origine de notre expérience. A partir de nos résultats, nous avons imaginé dans quels cas le rire pouvait être fatal, et étonnamment nous n'avons absolument rien trouvé qui justifierait une personne "morte de rire", après cinq mois nous sommes arrivés à la conclusion que non, on ne pouvait pas mourir de rire.


J'ai été très étonnée au début de nos recherches: on m'a souvent dit que les livres étaient plus riches qu'internet et plus vrais, par conséquent j'avais insisté pour que nous faisions des recherches papiers. A la bibliothèque de l'école qui est poutant bien fournie, nous n'avons pas trouvé un ouvrage qui traitait du rire d'un point de vue physiologique et la documentaliste n'avait qu'une chose à nous proposer: un code d'accès pour une encyclopédie en ligne. Le TPE ne m'a pas fait découvrir la magie d'internet, mais je pense que j'ai vraiment réalisé l'impact d'une telle source d'informations pour la première fois. Un livre est très agréable et très pratique, mais finalement à part le très célèbre ouvrage de Bergson, personne n'a jamais publié sur le rire au grand public bien qu'il soit au centre de nos vies. Internet en revanche a permis les échanges autour du rire et nous avons vraiment trouvé une multitude d'informations sur ce que l'on savait en 2011 (ou fin 2010) sur ce phénomène à tout point de vue. 
Début novembre, nous désirions récapituler le fonctionnement du rire, c'était important pour nous que le mécanisme d'un acte si naturel et si humain ne soit pas uniquement lu mais également vu. Faire une animation 3D en quelques semaines faisait partie de nos espoirs. On s'y est attelés à quatre, un dimanche après-midi. Nous avons passé trois heures et demi à écumer les sites internet pour essayer de comprendre comment fonctionne l'animation 3D, puis la 2D, et forum après forum nous lisions qu'il fallait des mois d'expérience pour y arriver, pourtant nous refusions d'abandonner. Finalement, nous avons tout dessiner à la main et photographié image par image, pour faire un montage par la suite. Le résultat obtenu était  très éloigné de ce à quoi nous nous attendions, mais aussi très satisfaisant. Nous avons fait un compromis entre ce que nous voulions faire et ce que nous savions faire.




Travailler à quatre a parfois été difficile: nous sommes tous très exigeants, susceptibles et différents. Pourtant cela a vraiment été le moteur du groupe, et c'est en se poussant et se critiquant tout en reconnaissant aux autres leurs qualités, sans jamais oublier notre but commun que nous avons mené notre TPE à bien.
 Pour la première fois, nous avons eu l'occasion de faire une recherche aussi approfondie avec autant de liberté et travailler régulièrement nous a vraiment permis de nous re-diriger et de nous remettre en question constamment en prenant du recul sur le sujet. 


"Mais c'est quoi le TPE? En un mot?"  Je pense que pendant ces mois de recherches cette question est revenue constamment dans notre groupe: le désir de comprendre le concept du tpe. A la fin on l'a compris mais on ne pourrait pourtant pas l'expliquer aux prochains autrement que par "un sujet de recherches et d'approfondissement de groupe mêlant deux matières".





Séverin Limal:
Peut on mourir de rire? Sujet peu banal, il va sans dire... Le TPE a ceci de spécial qu’il permet de sortir des sentiers battus et de s’aventurer dans des sujets inédits. Ainsi, à la recherche d’une idée innovante, inspirante et détonnante, l’idée du rire à mis du temps à s’imposer. Évoqué très tôt, nous avons pourtant mis quelques séances avant de s’aventurer dans le terrain encore inconnu du rire... 

Pourquoi le rire? Le rire est universel, mais pourtant si mystérieux. Nous nous sommes tous demandé ce que l’on pourrait apprendre du rire, sur les effets qu’en subit le corps humain, et la recherche a d’abord été plutôt peu fructueuse. Pourtant, après un rapide  recadrage et une réorganisation des objectifs, la machine s’est mise en route. Dès lors, entente, écoute et motivation nous ont permis d’avancer sans trop d’encombres.

Personnellement, le TPE m’a paru être une expérience plutôt contrastée. Tout d’abord, l’organisation est difficile à mettre en place, puisqu’avec plusieurs mois de préparation, il est difficile de juger de notre éventuelle avance (ou retard) par rapport à ce que l’on doit achever en terme de quantités de travail. Cependant, lorsque la machine du groupe s’est enclenchée, tout s’est mieux organisé: répartition du travail, délais à tenir... L’ambiance de groupe fut d’ailleurs très bonne! 

Enfin, le fait que nous puissions utiliser de nouveaux et différents supports fut une grande source d’inspiration: blog, vidéos, animations... Le TPE nous a également permis de mettre en place de nouvelles expériences, d’analyser des données et des caractères physiologiques sur des individus que nous n’avions pas encore étudiés. 

Ainsi, à travers un nouveau mode d’apprentissage, puisqu’il s’agit là d’apprentissage, le TPE permet de construire un dossier avec des supports et méthodes jamais vus auparavant!


Pierre Löning:


Peut-on mourir de rire ? Je me demande encore comment nous y avons pensé. Début Septembre, lors de notre premier cours de TPE, j’ignorais totalement de quoi il s’agissait. Mon grand frère m’avait signalé que c’était une épreuve du bac mais ne m’en avait pas vraiment parlé plus que ça. Le TPE, c’était pour moi l’un de ces projets dont on n’arrive pas à saisir l’utilité. Mais maintenant que j’y repense, je vois à quel point j’avais tort. Lors du premier cours, mes deux professeurs de l’année précédente, de physique-chimie et de SVT, nous ont exposé ce de quoi il s’agissait. La consigne était claire, mais nous laissait un champ immense de possibilités : nous allions devoir, en groupes de 3 ou 4, nous pencher sur un sujet mêlant les deux matières de nos professeurs. Au début, j’ai eu un peu de mal à comprendre ce que les professeurs et l’Education Nationale voulaient nous faire faire. Je cherchais plus d’explications, au sujet de la forme, du contenu et du ton de notre futur projet. La toute première étape fut choisir un groupe de TPE, qui travaillerait de manière efficace, mais aussi avec une bonne ambiance collective. Nous avons choisi de former un groupe de 4, afin d’avoir le plus d’opinions, d’idées, de regards critiques et une « main d’œuvre » qui nous permettrait de choisir un sujet plus vaste.
Une fois le groupe formé, nous avons commencé à décider dans quelle direction notre TPE allait se diriger. Nous nous sommes très vite mis d’accord qu’il fallait à tout prix éviter l’exposé laborieux. Pour cela, il nous faudrait une problématique qui suscite la curiosité. Tous les 4, nous nous sommes mis à partager les questions qui nous tracassaient, les éliminant si elles ne permettaient aucune profondeur dans la recherche. Ainsi, nous rassemblèrent plusieurs propositions dont « Les carottes rendent-elles aimable ? », par exemple. Après deux ou trois semaines et un petit peu de recherche préliminaire sur nos « candidats », nous nous sommes mis d’accord sur une question un peu insolite, qui une fois posée a continué à trotter dans mon esprit : peut-on mourir de rire ?
Nous avions trouvé notre sujet, et tout le monde était prêt à découvrir les secrets du rire. Pour moi, le rire était quelque chose que je n’avais jamais abordé d’un point de vue scientifique : c’était la première fois que je me demandais ce qui se passait lorsque je riais et quels effets cela pouvait avoir sur ma santé. Après un bon mois d’octobre passé à découvrir le rire et ses mécanismes, nous nous sommes penchés sur ses effets, aussi bien positifs que négatifs. Dans ma tête, le rire devait bien être, d’une manière ou d’une autre, bon pour la santé, puisqu’un fou rire procure un sentiment de bien-être et de relâchement indéniable. Pourtant, je fus étonné de voir le nombre d’articles, certains très sérieux et appliqués, existant prônant les effets bénéfiques du rire. J’étais bien loin de m’imaginer que la thérapie par le rire était reconnue comme un complément de soin. Ce qui m’a intrigué davantage encore fut que les articles sur les bénéfices du rire fleurissaient sur internet, mais que personne ne semblait considérer que le rire puisse avoir des effets néfastes.
Pour réfléchir aux potentiels dangers du rire, nous avons recensé les principales caractéristiques du rire, les « symptômes » les plus communs. Avec ces symptômes, nous avons ensuite formulé des hypothèses quant aux dangers du rire qui nous paraissaient plausibles. Avec une recherche un peu plus poussé, nous avons réfuté complètement ou en partie nos hypothèses : il apparait que le rire ne serait dangereux que dans des cas très précis et très rares.
Notre ultime interrogation fut au sujet de compte rendu écrit de notre projet de TPE. Tout d’abord partis pour une version papier « ordinaire », nous nous sommes rendus compte qu’un blog présentait beaucoup d’avantages : il rendait le contenu de notre projet très accessible et de façon organisée et presque ludique, il permettait d’associer à notre compte rendu un bon nombre de vidéos que nous avions trouvées utiles lors de notre phase de recherche, mais aussi notre animation explicative, et nous a permis de réaliser un sondage de manière rapide et sur un échantillon plus grand. N’ayant jamais réalisé de blog avant le TPE, j’ai tâché d’apprendre.
Le TPE m’a apporté plus que je ne le pensais au début : il m’a surtout appris concernant le travail d’équipe. Même à 4 (un groupe relativement petit), je me suis rendu compte qu’il n’était pas du tout évident de coordonner et de distribuer les tâches, mais que c’est nécessaire. Je me suis aussi rendu compte qu’il était indispensable de respecter l’avis de chaque membre du groupe, mais que celui-ci, lorsque critique, doit effectuer une critique positive, qui propose des solutions au problème relevé.